Aralia elata ou l’angélique du Japon est une plante médicinale et décorative. Cet arbuste feuillu peut être cultivé dans un jardin et utilisé comme une haie. Il tolère une grande diversité de sol et se cultive assez facilement. Il aime le soleil et la mi-ombre. Voici un descriptif complet de Aralia elata, ainsi que la procédure pour le cultiver et l’entretenir.
À la découverte de l’Aralia elata
Originaire des forêts du Sud-est asiatique, Aralia elata appartient à la famille des Araliaceae. L’arbuste présente de longues et grandes feuilles comportant de nombreuses folioles ovales de 5 à 10 cm de long. Ses feuilles peuvent atteindre 1,2 m de long et avoir des épines. Au printemps, le feuillage a une couleur vert foncé avant de virer au jaune, puis à l’orange et enfin au rouge en fin d’automne. La floraison intervient dans la période août-septembre. Les petites fleurs blanches sont rassemblées en panicules de 30 à 50 cm de long. Celles-ci laissent apparaître par la suite des drupes noir-violacé d’environ 6 mm.
Aralia elata peut atteindre une taille de 4 à 5 m de hauteur, voire 10 mètres dans certaines régions. C’est une plante qui drageonne et dont le tronc est couvert d’épines. C’est pourquoi elle ne doit pas être plantée n’importe où dans le jardin.
Les différents types d’Aralia
Diverses plantes se trouvent dans le genre Aralia. Il s’agit notamment de :
- Aralia elata Variegata ;
- Aralia spinoza (Angélique épineuse) ;
- Aralia cordata (Sun King).
- Aralia elegantissima (Dizigotheca elegantissimus).
Aralia elata Variegata est une plante décorative en raison de son port architectural.
Originaire de l’Est de l’Asie, Aralia elata Variegata est un arbrisseau de 8 mètres de haut. Il possède des feuilles qui comportent des folioles vert-gris et irrégulièrement bordées de blanc crème. Ses feuilles peuvent dépasser 1 mètre de long. La floraison qui est blanche se déroule en été sur la cime de l’arbuste. Les grappes de fruits de couleur noire et non comestible apparaissent à l’automne. Ils changent de couleur, virant au jaune puis au rouge. La plante aime la mi-ombre et sa rusticité lui permet de supporter des températures négatives de -20°C.
Quant à l’Angélique épineuse (Aralia Spinoza), elle est originaire de l’Est des États-Unis. La plante porte plusieurs autres noms : Aralie épineuse, Bâton du Diable, Massue d’Hercule… C’est un arbuste touffu qui pousse généralement en lisière de forêt. Rustique, il se plaît bien dans les sols profonds et humides. Mais, il ne craint pas les conditions difficiles. Il atteint en moyenne une taille de 6 mètres, voire 9 mètres dans certaines régions. Il peut être cultivé en isolé ou en groupe.
Le joli feuillage jaune doré de l’Aralia cordata (Sun King) fait que cette plante vivace herbacée est très appréciée. Originaire du Japon, cet arbuste à port buissonnant présente des feuilles composées de larges folioles arrondies et édentées. Les fleurs de couleur crème sortent en août et disparaissent ensuite pour laisser place aux baies noires. C’est une plante rustique qui aime les sols riches et bien drainés. Elle aime le soleil et la mi-ombre. Ses jeunes pousses qui apparaissent au printemps sont comestibles.
L’Aralia elegantissima ou faux-Aralia présente aussi un feuillage décoratif qui fait son charme. Originaire des îles du pacifique sud, c’est un arbuste à port buissonnant. De couleur rouge brun au départ, ses feuilles prennent par la suite une teinte vert foncé. Elles sont composées de folioles aux bords dentés. La floraison se déroule à la fin de l’hiver. C’est une plante qui apprécie les sols légers et bien drainés. Elle est rustique, mais ne supporte pas des températures en dessous de 13 degrés Celsius. Elle se plaît bien au soleil et se cultive en pot.
Utilité de Aralia elata
C’est une plante à port buissonnant ou érigé qui permet de produire de l’ombre. Elle peut servir de haie défensive dans un jardin en raison de ses épines. Toutes les parties de la plante peuvent être utilisées pour :
- L’alimentation ;
- La médecine ;
- L’ornement.
Les jeunes pousses cuites sont comestibles lorsqu’elles sont tendres. C’est aussi une plante médicinale dont la racine et l’écorce sont utilisées pour soulager :
- Les quintes de toux ;
- Les rhumes ;
- Les infections respiratoires ;
- L’asthme ;
- Les allergies.
On utilise aussi la racine pour soigner la diarrhée, l’absence de règles chez la femme… Les Amérindiens et les colons utilisaient les différentes parties de cette plante comme diurétique. Les feuilles servent aussi de bouquet.
Culture de Aralia elata
Aralia elata se cultive facilement. Si elle s’adapte à tout type de sols, la plante craint néanmoins la sécheresse. Elle est idéale pour former une haie de jardin.
Le climat idéal pour Aralia elata
L’angélique du Japon est un arbuste rustique qui supporte des températures négatives jusqu’à -20 °C. C’est aussi une plante de mi-ombre qui aime la chaleur et le soleil. Malgré sa rusticité, la plante craint la sécheresse de l’air et les gelées tardives. En hiver, il faut prendre soin de protéger les jeunes pousses très sensibles au gel matinal.
Le sol recommandé pour la bonne croissance de Aralia elata
Aralia elata tolère une grande diversité de sols (sec, frais), mais se plaît bien dans un sol profond, moyennement fertile. Il s’adapte aussi aux terrains acides ou basiques, ou inondés par moment. Cependant, l’arbuste ne supporte pas les sols trop compacts.
L’emplacement de Aralia elata
Comme la plupart des plantes, l’angélique du Japon aime le soleil et la mi-ombre. Son feuillage touffu et parfois doré lui assure une place dans le jardin. Cependant, il faut éviter de le planter dans une zone de passage à cause de ses épines.
Plantation de Aralia elata
La plantation Aralia elata s’effectue au printemps ou en automne. Lorsque la terre est trop riche, la plante se retrouve fragilisée, produisant des branches fines. Dans une situation pareille, en hiver, les gelées peuvent l’affecter considérablement. Les zones trop ventées sont à éviter afin de préserver la plante et ses feuilles.
Quand et comment planter Aralia elata ?
Dans un pot, l’arbuste peut être planté à n’importe quel moment de l’année, sauf en période de gel ou de longue sécheresse.
L’hiver est la saison idéale pour le planter quand les racines sont nues. Pour mettre en terre, il y a des étapes à suivre :
- Faire un trou plus large que le volume de la motte ou de la touffe de racines ;
- Creuser à une profondeur de 50 cm maximum ;
- Placer la plante au centre ;
- Reboucher partiellement le trou avec la terre enlevée.
Le sommet de la motte et le niveau du sol doivent pratiquement être au même niveau. Après vérification, on rebouche complètement en tassant. Pour retenir l’eau lors de l’arrosage, il faudra penser à former un boudin autour de la motte.
Multiplication de Aralia elata
La multiplication de la plante se fait par :
- Semis des graines ;
- Division des rejets ou racines.
Le semis de graines est une technique simple et s’effectue à l’automne. Il est préférable de sélectionner des graines fraîches afin de faciliter la germination. Les fruits bio et secs sont plus appropriés pour la culture, contrairement aux produits congelés qui sont à éviter. Les graines doivent être semées dans de bonnes conditions pour augmenter le pourcentage de réussite. C’est la raison pour laquelle il faut nécessairement faire germer le ou les noyaux avant le semis. La méthode reste simple. Il faut une stratification à froid des graines pendant 3 à 5 mois. Ensuite, la germination se déroule pendant 5 à 6 mois à température constante de 18 à 19°C. Il faut prendre le soin d’arroser après avoir semé.
Pour multiplier Aralia elata, on peut aussi utiliser la technique de séparation des rejets. Elle consiste à produire de petits clones en tout point identiques au pied mère. Ces clones portent plusieurs autres noms : rejets, drageon, stolon… À leur tour, les rejets donneront également des plantes identiques au pied mère. La technique consiste donc à séparer les rejets du pied mère pour qu’ils se développent seuls afin de produire leurs propres racines. Chez l’angélique du Japon, le rejet est un drageon (plantule) qui naît et se développe à partir de la racine.
Le prix d’un Aralia elata
Sur les sites web spécialisés, l’on peut acquérir cet arbuste à 19,30 euros TTC. Mais, les prix varient en fonction de la taille et de l’aspect de la plante. Les acheteurs ont aussi la possibilité de s’offrir 10 graines à 12 euros.
Entretien d’un Aralia elata
L’entretien de l’Aralia elata est facile, mais la plante peut devenir envahissante parce qu’elle s’étend par drageons. Ceux-ci émergent des racines et il est indispensable de s’en débarrasser afin de faire de la place dans le jardin. De plus, ses longues branches peuvent nuire à son équilibre. Il faut donc les couper si nécessaire.
L’alimentation en eau de Aralia elata
L’alimentation en eau est essentielle surtout pour une jeune pousse. Les besoins en eau diminuent au fur et à mesure que la plante grandit. La plante adulte s’adapte aux sols inondés par moment. Cependant, il faut éviter le trop-plein d’eau qui peut nuire à la plante.
Le développement de Aralia elata
L’arbuste a une croissance relativement rapide, en fonction des conditions de culture. Dans certaines régions, il atteint 10 m de hauteur à maturité. Il s’adapte à tous les types de sols, mais préfère les terrains argileux et drainés. Malgré sa rusticité, il craint la sécheresse et aussi les gelées tardives qui affectent ses jeunes pousses. En hiver, un voile de protection est donc indispensable pour celles-ci. Tailler l’arbre est une opération importante parce qu’elle permet de limiter la croissance de cette plante qui peut devenir très vite envahissante. Même si elle est utile dans le jardin, il faudra penser à la planter dans une zone en retrait.
Fructification de Aralia elata
Pour que Aralia elata produise des fruits, il faut qu’il y ait pollinisation. C’est une plante hermaphrodite, c’est-à-dire qu’elle possède des fleurs bisexuées. Chaque fleur possède à la fois des organes mâles et des organes femelles. La nouaison est l’étape initiale pour la constitution des fruits. La floraison intervient en août-septembre. Les fleurs blanches sont rassemblées en panicules de 30 à 50 cm de long. Celles-ci se transforment en des drupes noir-violacé d’environ 6 mm en automne.
Protection de Aralia elata
Aralia elata résiste bien aux maladies, mais certains parasites s’attaquent aux pédoncules floraux qui restent assez fragiles. Des maladies bactériennes peuvent aussi freiner son développement.
Parasites de l’angélique du Japon
Des nuisibles comme les pucerons, les araignées rouges et les aleurodes peuvent s’attaquer à la plante.
Les pucerons sont les principaux ennemis de la plante. Ils s’attaquent aux pédoncules frêles, et sécrètent un liquide épais et visqueux (miellat) qui favorise l’apparition de la fumagine. Pour s’en débarrasser, il existe des actions préventives et des traitements. La prévention impose de :
- Fertiliser le sol pour renforcer les défenses de l’arbuste ;
- Assainir l’environnement de la culture.
Un chiffon et un fort jet d’eau peuvent aussi se révéler efficaces. Il faut néanmoins faire attention aux plantes et jeunes pousses fragiles. On peut aussi introduire des coccinelles, des ichneumons ou encore des moustiques prédateurs dans le jardin ou le milieu de culture. Ces insectes sont les prédateurs naturels des pucerons.
L’usage des insecticides est aussi recommandé, ainsi que des infusions d’ail ou d’oignon.
Les araignées rouges peuvent aussi nuire à Aralia elata. Il est difficile de voir leurs toiles fines. Ces minuscules acariens sucent la sève de l’arbuste. Celui-ci se dessèche. Des points jaunes apparaissent sur les feuilles qui peuvent se flétrir, laissant apparaître de petits trous. Comment les combattre ? En prévention, il faut arroser le feuillage, car les araignées rouges n’apprécient pas les milieux humides. On peut également introduire dans le milieu de culture Phytoseiulus persimilis, un prédateur naturel de l’araignée rouge. Si la plante est déjà infectée, il est conseillé d’éliminer les feuilles touchées et de les brûler loin de l’arbuste.
Les aleurodes sont des mouches blanches faciles à reconnaitre. Elles forment une nuée qui se déplace dès que l’on touche la plante ou les feuilles. Elles reviennent quelques secondes plus tard se reposer sur leur support. Ces mouches peuvent transmettre des phytovirus qui vont nuire à la croissance de l’arbuste. Comment s’en débarrasser ? Diverses solutions sont efficaces :
- Utiliser un mélange d’eau et de savon noir pour traiter la plante ;
- Introduire une microguêpe, prédatrice naturelle de la mouche blanche, dans le milieu de culture.
Lorsqu’il s’agit d’une culture en intérieur ou sous serre, on peut aussi utiliser des plaquettes jaunes engluées qui permettent de piéger les aleurodes adultes. Cette protection ne doit pas être utilisée pour une culture à l’extérieur, en plein air, parce qu’elle peut piéger les oiseaux.
Maladies fréquentes de l’angélique du Japon
La fumagine est un champignon noir qui se forme sur un liquide épais, visqueux et sucré (miellat) sécrété par des insectes piqueurs-suceurs comme les pucerons. Le champignon ressemble à de la suie qui apparaît sur le revers des feuilles et dans les tiges. En grande quantité, elle réduit la photosynthèse de l’arbuste, ralentissant sa croissance. Sur la durée, elle provoque l’asphyxie des feuilles. Pour l’éliminer, il faut combattre les insectes qui sécrètent la substance. Si le cas est grave, il est conseillé :
- D’utiliser de l’eau tiède pour laver les feuilles ;
- Appliquer un insecticide ;
- Améliorer l’hygiène dans le milieu de culture.
L’angélique du Japon est parfait pour orner vos espaces de vie extérieurs et ajouter du charme à votre jardin. Sa rusticité est un atout considérable.