Le bruit routier use le quotidien. Une bande végétale bien pensée joue un rôle de filtre. Les arbres anti-bruit atténuent, diffusent et masquent les sons, tout en captant des particules et en apaisant le paysage.
En bord de route, les essences vivent sous contraintes: vent, sécheresse, sel de déneigement, pollution, visibilité. Un choix rigoureux et un dessin de haie en strates donnent un résultat mesurable et durable.
Arbres anti-bruit: top essences pour bord de route
Arbres anti-bruit: principes acoustiques et critères de choix
Un écran végétal agit par absorption, diffusion et masquage. La porosité du feuillage, la rugosité des rameaux et la hauteur totale perturbent la propagation. Une bande continue de 10 à 15 m de végétation dense apporte typiquement 1 à 3 dB(A) d’abattement du LAeq. L’ajout d’un talus ou d’un muret côté route renforce l’effet.
La ligne de visée entre source et récepteur reste déterminante. Si elle est brisée, l’onde perd de l’énergie. Un mélange d’arbres, de conifères et d’arbustes forme une interface épaisse. La stratification crée des pertes par frottement et turbulences à plusieurs niveaux.
- Densité foliaire hiver/été: feuillus persistants, marcescents et conifères se complètent.
- Hauteur et épaisseur de bande: viser une masse végétale continue, sans trou d’air.
- Résistance: sel, ozone, sols compactés, sécheresse, vent de sillage.
- Racines: systèmes non agressifs près des réseaux. Bonne ancrage au vent.
- Gestion: taille, rabattage, renouvellement par bouquets pour garder la densité.
« Une lisière mixte de 8 à 15 m de profondeur, avec trois strates bien superposées, brise la ligne de visée et stabilise l’atténuation sur l’année. » — Avis d’acousticien-paysagiste
Pour les riverains comme pour les usagers, la réduction du bruit s’inscrit dans un ensemble de pratiques. Les conducteurs de deux-roues s’équipent aussi pour limiter l’impact sonore sur leur confort auditif; on pense à une boutique d’équipements pour motards et deux-roues qui propose des accessoires orientés protection et sécurité.
À retenir: la végétation atténue, mais le design compte autant que l’essence. Orientation au vent, microrelief, discontinuités et entretien modèlent le résultat.
Arbres anti-bruit: top essences pour bord de route
Une palette robuste associe des arbres persistants, des feuillus marcescents et des conifères. Les arbustes denses comblent les vides bas. Chaque essence apporte une texture acoustique et une tolérance particulière au site routier.
Ci-dessous, une sélection éprouvée pour des accotements, parkings et voiries urbaines. Les choix s’adaptent au climat local, au sel routier et aux contraintes de visibilité.
Arbres anti-bruit: feuillus persistants et marcescents
Quercus ilex (chêne vert) présente un feuillage coriace persistant. Sa canopée compacte diffuse bien les hautes fréquences. Il tolère la sécheresse et l’ozone. Il convient aux bermes méditerranéennes et aux façades très chaudes.
Carpinus betulus (charme) garde souvent son feuillage sec en hiver (marcescence). Les houppiers denses acceptent une taille douce en rideau. Le charme alimente une barrière stable en volume et supporte les sols urbains.
D’autres candidats utiles: Acer campestre pour sa plasticité de taille et sa bonne tenue aux vents. Laurus nobilis en micro-arbres persistants sur sites abrités.
Arbres anti-bruit: conifères adaptés au trafic
Pinus nigra forme des masses sombres, épaisses et régulières. Il résiste à la pollution et aux vents canalisés. Les aiguilles serrées créent une surface active en hiver.
Cuprocyparis leylandii s’emploie en rideau haut. Croissance vive, tolérance au sel modérée, densité marquée. À associer à d’autres essences pour éviter les faiblesses sanitaires.
Taxus baccata accepte l’ombre et la taille précise. Sa densité hivernale valorise l’écran bas-moyen. Il se combine bien avec des feuillus supérieurs.
Arbres anti-bruit: strates arbustives denses
Le piégeage des sons près du sol joue un rôle clé. Une strate arbustive ferme les interstices et réduit les réverbérations sur l’enrobé.
Elaeagnus x ebbingei et Viburnum tinus structurent une base persistante. Ils captent les poussières et stabilisent la lisière. On peut insérer des Cornus, des Ligustrum et, selon gestion, des bambous cespiteux (Fargesia) avec barrière anti-rhizomes.
| Essence | Type | Hauteur adulte | Densité hivernale | Tolérance route | Usages | Entretien |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Quercus ilex | Feuillu persistant | 8–15 m | Élevée | Sécheresse, pollution | Lisière haute, talus | Taille légère, éclaircie |
| Carpinus betulus | Feuillu marcescent | 8–12 m | Bonne | Vent, sol urbain | Rideau taillé, alignement | Recépage ponctuel |
| Pinus nigra | Conifère | 12–20 m | Élevée | Pollution, vent | Écran haut, brise-vent | Taille sanitaire |
| Cuprocyparis leylandii | Conifère | 10–18 m | Très bonne | Sel modéré | Rideau rapide | 2 tailles/an si haie |
| Taxus baccata | Conifère | 4–10 m | Très bonne | Ombre, sol drainé | Base dense, talon d’écran | Taille de formation |
| Acer campestre | Feuillu | 6–10 m | Moyenne | Pollution, taille | Rideau mixte | Taille en rideau |
| Laurus nobilis | Feuillu persistant | 3–6 m | Bonne | Chaleur urbaine | Comblement bas | Taille douce |
| Elaeagnus x ebbingei | Arbuste persistant | 2–4 m | Élevée | Vent, embruns légers | Base du rideau | Rognage annuel |
| Viburnum tinus | Arbuste persistant | 1,5–3 m | Bonne | Pollution modérée | Remplissage | Taille après floraison |
| Thuja plicata | Conifère | 10–15 m | Très bonne | Humidité, taille | Haie haute | Contrôle hauteur |
Arbres anti-bruit: conception de haies et implantation en bord de route
La géométrie conditionne l’efficacité. Viser une bande végétale continue, épaisse et légèrement sinueuse. Trois rangs décalés créent une matière absorbante. Une lisière irrégulière casse les réflexions spéculaires.
Prévoir des fosses de plantation généreuses, un paillage minéral ou organique et un arrosage d’implantation sur deux saisons. Le recul par rapport à la chaussée protège des projections et respecte la visibilité. Un talus bas côté route améliore l’écran sans augmenter la hauteur apparente.
- Largeur utile: 5 à 10 m selon site et emprises.
- Trame: 2 à 3 rangs en quinconce, pas de trou d’air.
- Mélange: 40% persistants, 40% conifères, 20% marcescents (à ajuster au climat).
- Coupe: face route légèrement inclinée pour la stabilité et l’accès.
Arbres anti-bruit: entretien, sécurité et réglementation locale
Un écran végétal performe s’il reste dense. Les tailles gardent la compacité, limitent les prises au vent et dégagent les panneaux. La base doit rester opaque. Le renouvellement par recépage par plages maintient la vigueur.
Respecter les distances aux carrefours, les triangles de visibilité et les réseaux enterrés. Les arrêtés locaux et le PLU précisent les gabarits à conserver. Une campagne de contrôle annuelle avant l’été routier sécurise l’ouvrage.
- Taille après nidification. Déchets broyés en paillage.
- Inspection vent/gel. Ré-ancrage si besoin.
- Arrosage d’implantation deux saisons. Suivi des stress hydriques.
- Sur routes salées: rinçage printanier des persistants en bord immédiat.
« La végétation complète un dispositif anti-bruit. Elle n’assure pas seule l’écran quand la ligne de visée reste ouverte. Un talus, un merlon ou un petit écran rigide côté source change la donne. » — Retour d’expérience chantier
Arbres anti-bruit: palette par climat et contraintes
Le contexte climatique oriente la palette. L’objectif reste une masse foliaire présente toute l’année, sans fragilité majeure.
- Méditerranéen: Quercus ilex, Pinus pinea (sites amples), Cupressus sempervirens, Laurus nobilis, Phillyrea latifolia. Base: Eleagnus, Pistacia lentiscus.
- Océanique: Pinus nigra, Thuja plicata, Taxus, Acer campestre, Ilex aquifolium. Base: Viburnum tinus, Griselinia littoralis.
- Continental: Picea abies (sites frais), Pinus sylvestris, Carpinus, Acer campestre, Tilia cordata (hors sel). Base: Ligustrum, Cornus, Spiraea.
- Route salée: privilégier Cupressacées, Eleagnus, Tamarix en deuxième rideau, et éviter Tilia près des projections.
Un diagnostic pédologique affine l’implantation. Texture de sol, compaction, pH et hydromorphie guident le choix. L’apport de matière organique structurée et la mycorhization à la plantation améliorent la reprise.

Arbres anti-bruit: calendrier et mise en œuvre
Planter en période fraîche hors gel. Les plants en racines nues s’installent vite en automne. Les mottes et conteneurs se posent toute l’année hors canicule. Un paillage de 7 à 10 cm limite l’évaporation et le salissement.
La réception se prépare avec un jalonnement précis. On teste la continuité visuelle depuis les points de vue sensibles. Un relevé sonore de référence (LAeq jour/nuit) avant travaux facilitera l’évaluation post-plantation.
- Ouverture de fosses et décompaction localisée.
- Plantation, arrosage d’ancrage, paillage.
- Pose éventuelle d’un merlon côté route.
- Taille de formation, contrôle de la base, plan d’entretien 3 ans.